Les reflets
Le reflet de cette femme
Dans la vitre du métro
Donnait à son visage beau
Un air tragique qu’elle n’avait pas.
Superposé aux réclames
Qui polluent nos horizons
Et aux lumières du wagon
De la station Solferino.
Une furtive apparition
Qui noyait les visages mornes
Qui se rendent à reculons
A leurs pénibles occupations.
Je voyais sans être vu
Ce reflet sombre et charmant
Qui l’était surement bien plus
Qu’il n’était que mirage fuyant.
L’obscurité des tunnels
Mue les vitres du métro
En ce magnifique tableau
D’une humanité triste et belle.